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 dans  Conseils
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La pédagogie inversée

Le principe de la pédagogie inversée, loin des méthodes d’apprentissage traditionnelles, est basé sur la pro-activité de l’apprenant lors du processus de formation. Concept utilisé initialement dans le milieu scolaire, il fait son apparition depuis plusieurs années dans le monde de l’entreprise.

 

Qu’est-ce que la pédagogie inversée ?

Ses origines

La pédagogie inversée est apparue à Harvard dans les années 1990. Cette technique a été développée par Eric Mazur, un professeur de physique, lors du lancement de son programme “d’apprentissage par les pairs”. Au cours de sa carrière, il a constaté que les apprenants “actifs” étaient plus efficaces et retenaient mieux les connaissances transmises que les apprenants “passifs”, lors de cours magistraux.  

Dans les années 2000, le mathématicien Salman Kahn, également issu d’Harvard, a commencé à publier des vidéos sur Youtube pour aider des enfants en difficulté.

Ses vidéos ont rapidement eu du succès. C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’est née la Kahn Academy, prémisse de cette nouvelle approche pédagogique. Dans ce modèle d’apprentissage, les principes théoriques sont assimilés en autonomie, en amont de la formation par l’apprenant. Ensuite, formateurs et apprenants se rejoignent pour la phase d’apprentissage pratique. Les apprenants sont divisés en groupes pour favoriser les interactions. Cette manière d’enseigner s’oppose au système pédagogique traditionnel. 

La pédagogie inversée se développe de plus en plus grâce à l’essor des nouvelles technologies : de nos jours, nous pouvons facilement accéder à un grand nombre de contenus quand nous le souhaitons. Il n’y a plus de contraintes de temps et d’espace. De plus, ces avancées technologiques permettent d’avoir la possibilité de créer des parcours de formations innovants, à l’image du blended learning qui allie cours classiques en présentiel et apprentissage en e-learning.

Son fonctionnement

La pédagogie inversée est donc un concept initialement instauré dans l’enseignement. C’est une méthode d’enseignement considérée comme novatrice car elle met l’apprenant au centre du processus d’apprentissage. 

Généralement, le principe est toujours le même. L’apprenant reçoit le contenu de la formation, au format numérique  (vidéo, podcast, lecture), qu’il étudie seul chez lui, à son rythme. 

Une fois en classe, le temps est consacré à la discussion autour du contenu, aux questions et aux projets de groupe autour du thème abordé. L’intérêt de cette méthode est l’interaction : le professeur n’est plus le seul acteur contrairement à un cours magistral. 

En résumé, la théorie est appréhendée par l’élève de manière asynchrone (c’est-à-dire sans la présence du formateur) et la mise en pratique de manière synchrone (en groupe, avec la présence du formateur). 

 

Il existe deux types de pédagogie inversée : 

  • Type 1 : le modèle initial, l’apprenant étudie les concepts (tâches simples) chez lui et les exercices sont effectués en cours (tâches complexes).
  • Type 2 : l’apprenant effectue des activités de recherche d’informations, de préparation d’exposés et de débats qui seront appliquées pendant le cours. 

Ces deux types de pédagogies inversées ont le même objectif : que l’élève soit acteur de ses apprentissages.

 

Pourquoi l’utiliser ?

Ce principe est né lorsque des professeurs ont constaté que les formations classiques ne répondaient pas aux différents rythmes d’apprentissage des apprenants : parfois trop lent, parfois trop rapide. Les élèves devaient faire face à de nombreuses difficultés d’apprentissage. Il était donc nécessaire de trouver une solution pour pallier au modèle traditionnel de transmission des connaissances majoritairement appliqué dans notre système scolaire et notamment dans l’enseignement supérieur. 

Comme précisé précédemment, l’une des grandes différences entre les deux méthodes est le niveau d’interaction de l’apprenant. Avec la pédagogie traditionnelle, l’apprenant est livré à lui-même. Pendant le cours, le professeur n’a pas forcément le temps de répondre aux questions et les élèves n’ont que très peu d’échanges sur les sujets abordés. À l’inverse, avec la pédagogie inversée, l’apprenant est amené à interagir avec les autres apprenants, prenant parfois plus la parole que le formateur lors des travaux de groupe.

 

Son intérêt en entreprise

Pour les apprenants

Les apprenants en entreprise sont des individus ayant la maturité de travailler en autonomie sur des sujets de formation en lien avec leur rôle dans la société. Ils peuvent les étudier à leur rythme, chez eux, selon leur emploi du temps. 

Ils apprécient d’autant plus la dynamique de retranscription des idées en groupe de travail. Il est vrai que l’interactivité entre collaborateurs permet de favoriser le travail d’équipe et un état d’esprit de cohésion. 

Deux types de compétences pourront être renforcées avec ces méthodes : 

  • les hard skills : compétences métiers, travaillées en autonomie lors de la phase asynchrone
  • les soft skills : compétences issues de l’intelligence relationnelle, émotionnelle et de communication, utilisée lors de la phase synchrone

En pédagogie inversée, les apprenants peuvent directement être moteurs de la transmission des connaissances apprises via l’organisation de brainstorming, d’ateliers créatifs ou d’exposés.

 

Pour les formateurs

À leur niveau, la transmission de l’information est également plus appréciable. Lors de la retranscription en groupe, les apprenants connaissent le sujet et peuvent interagir facilement ensemble. Le formateur est davantage présent pour les apprenants : il peut répondre aux problématiques persistantes de chacun, personnaliser ses réponses et ancrer les idées clés à retenir. L’échange est potentiellement plus intéressant car les apprenants ont eu le temps de s’imprégner du sujet, de l’explorer et en sont plus experts que lorsqu’ils le découvrent dans le système de pédagogie traditionnelle.

 

Comment mettre en place cette méthode d’apprentissage avec Beekast ?

Grâce à des parcours synchrones et asynchrones, Beekast donne la possibilité de mettre en application cette nouvelle pratique pédagogique. Les élèves participent activement à leur propre apprentissage, peuvent être évalués directement sur la plateforme et donner leur avis sur les activités proposées. 

De nombreux outils sont proposés pour rendre l’apprenant autonome dans sa manière d’apprendre tout en favorisant sa participation et son engagement lors des ateliers.

Phase asynchrone

Beekast permet de réaliser des sessions asynchrones donnant la possibilité aux apprenants de réaliser des activités en autonomie et consulter les slides et la documentation à tout moment.

Il est possible d’intégrer un tableau, afin que l’apprenant puisse poser ses questions. Le formateur peut alors y répondre facilement et anticiper les problèmes de ses apprenants pour la phase synchrone.

Phase synchrone

La phase synchrone se déroule en groupe une fois la phase asynchrone terminée. 

Beekast permet de créer différentes activités à réaliser à plusieurs comme des activités tableau pour générer des idées ou des activités métaphores pour échanger sur les forces et les contraintes d’un projet grâce à une analogie visuelle. Les consignes peuvent être directement ajoutées sur la plateforme pour favoriser l’efficacité du travail en groupe.

Evaluation

Une fois les phases synchrones et asynchrones terminées, le formateur peut évaluer les apprenants par différentes activités comme le QCM, les sondages ou les activités challenge. Cela permet de s’assurer rapidement que les compétences ont bien été assimilées au cours de la formation.

En résumé, le formateur peut créer intégralement ses parcours de formation de la compréhension à l’évaluation de l’apprenant, et tout ça de manière interactive. Grâce à la mobilisation (pédagogie active) de chaque participant, les échanges sont nombreux et constructifs. Les formations, plus ludiques, sont mieux assimilées par les apprenants. Le suivi des présences et de l’assiduité des apprenants est également possible pour le formateur.

Grâce à Beekast et aux nouveaux outils numériques, ce nouveau système d’éducation par pédagogie inversée devient alors facilement accessible et réalisable par tous.

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